Comment garantir la sécurité des activités touristiques en Afrique ?

L’Afrique est un continent qui regorge des merveilles touristiques qui représentent une importante source de revenus engendrée par les visites de touristes. Mais la bonne marche de ces activités peut parfois être entravée par les menaces d’insécurité venant de groupes terroristes.

Méfiance des diplomaties européennes et américaines envers le tourisme africain


En une décennie, beaucoup de pays africains ont été classés comme pays à risque par les pays européens. Le département d’État américain a même décrété pour ses ressortissants que le continent africain est très risqué pour y aller effectuer des visites touristiques. Le cas récent de deux touristes enlevés dans le parc de la Pendjari au Bénin n’a fait qu’aggraver cette méfiance des chancelleries européennes et américaines envers les sites touristiques africains. Selon Sambe Bakary qui dirige le groupe de réflexion Timbuktu Institue , cette méfiance et ces classements des ambassades européennes et américaines vis-à-vis des sites touristiques africains doivent être relativisés. Car pour lui les menaces et attaques terroristes ne sont pas uniquement présentes en Afrique, mais également en France, en Europe et en Amérique.

L’activité touristique africaine en quelques chiffres


Le tourisme est une importante source d’entrée de ressources financières pour beaucoup de pays africains. En 2018, on a dénombré 67 millions de touristes sur le continent africain. Ce qui faisait déjà une hausse de 7 % par rapport à l’année 2017. Il y avait dix ans le nombre de touristes par an sur le continent africain était estimé à 30 millions. Le tourisme représente pour l’économie des Seychelles 63 % du PIB contre. Pour le Cap-Vert, il est de 43 % du PIB. D’après Landry Signe qui est chercheur est membre du Brooking’s Institute, le secteur du tourisme dans les pays africains connaît une croissance plus rapide que tous les autres secteurs des économies des pays africains.
Au salon international du tourisme en 2019, l’Afrique était représentée par 19 exposants contre 10 exposants qui étaient venus l’année précédente. Ces exposants sont des acteurs publics ou privés de l’industrie touristique africaine. Leur présence marquante lors de ces rencontres internationales démontre leur volonté de conquérir le marché des touristes européens.